• 40 - L'imposture du Q.I.

    Sur la valeur du QI sachons entendre raison et relativiser la sentence des chiffres censés mesurer l'intelligence humaine. Qu'est-ce que l'intelligence ? Comme la folie, l'intelligence est un mot passe-partout galvaudé qui signifie tout et rien.<o:p></o:p>

    On considère que le plus intelligent des êtres sera celui qui aura su résoudre un maximum de problèmes logiques en un minimum de temps. Mais qui dit qu'en ce domaine l'intelligence véritable ne se déploie pas pleinement dans un temps maximum plutôt que minimum ?<o:p></o:p>

    Posséder un QI élevé est finalement plus un prestige social qu'autre chose.<o:p></o:p>

    Comprendre cela, c'est déjà gravir un premier degré dans la saine intelligence. Cette dernière est d'abord et avant tout l'entente sociale. Je constate que partout les tests de QI génèrent des passions déplacées, comme si c'était là la quête sociale finale, la récompense suprême d'une vie humaine, la valeur définitive de l'individu... Notre société valorise ce qu'elle définit comme l'intelligence selon les critères réducteurs des tests du QI. Ainsi les "surdoués" sont bien vus, comme si c'était chez eux une vertu, un mérite, une qualité humaine.<o:p></o:p>

    Tous adhèrent à cette intelligence-étalon que l'on mesure précisément, à l'unité près de la même manière que l'on mesurerait l'amour avec des chiffres. Les esprits se confinent dans cette certitude que la vraie intelligence est là, puisqu'on l'a ainsi désignée officiellement... Voilà ici une belle preuve de bêtise collective.<o:p></o:p>


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  • 39 - Le mal de l'écrivain, encore un mythe

    Contrairement à tous ces auteurs écrasés par le poids de leur production et entretenant avec celle-ci des rapports quasi mystiques, le maniement de la plume ne sacralise nullement ma liberté, ne tourmente pas ma pensée, ne perturbe point mon sommeil. Les gens en proie à ces espèces de délires "rimbalesques" leur conférant une importance de cloche d'église sont de bien présomptueux poètes.

    Une oeuvre écrite ne vaut pas plus qu'une oeuvre culinaire. Pour moi l'écriture n'est que de la cuisine pour l'esprit, plus ou moins fine, plus ou moins digeste, plus ou moins savoureuse. Mais certainement pas une divine sécrétion à placer sur quelque "foutaiseux" autel dédié à la Sainte Littérature, à l'opposé de ce que croient tous les malades imaginaires de la plume. Il n'y a pas plus de gloire à étaler de l'encre sur du papier qu'il n'y a de malédiction à être un poète incompris. Un poète incompris est un poète qui ne sait pas composer correctement. Ou qui a une écriture illisible. Rien de plus.<o:p></o:p>

    Le mal de l'écrivain n'est qu'une imposture. Une mode mondaine qui certes dure depuis quelques siècles, mais qui finira bien par passer un jour quand les fumistes cesseront de polluer le paysage littéraire. Une fois le livre écrit, lu, il peut avantageusement servir de cale pour les tables bancales. Volumineux, il peut encore servir de tabouret de fortune afin que l'écrivain trop las y pose dignement son séant.<o:p></o:p>

    Les vrais bons écrivains ont un rapport heureux à l'écriture. Ils ne ressentent aucun malaise de prestige à se consacrer à leur art. Ils font tout simplement de la bonne cuisine. Et les vrais gastronomes savent les reconnaître : ils se délectent entre eux, laissant à leurs divagations les mauvais cuisiniers dans leur cantine en compagnie des écoliers qui boivent sans broncher et avec une masochiste admiration à la coupe amère de la médiocrité.<o:p></o:p>

     


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  • 38 - Le Ciel m'a parlé

    Le Ciel m'a parlé, et voici ce qu'il m'a dit :<o:p></o:p>

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    Raphaël, si ta noblesse a l'éclat des sommets, si ton coeur ne s'effraie pas des ossements au fond des tombes, si ton âme a la transparence de l'eau vive, alors tu es digne de l'épée que tu portes.<o:p></o:p>

    Va, et pourfends tes ennemis, combats ces diables d'hérétiques au nom de ce que tu es, porte tes coups sans faiblir ! Tu es un prince, et eux ce sont des chiens galeux. Ne crains pas leurs ricanements lugubres, ni leurs crocs fétides, ni leurs hurlements impies.<o:p></o:p>

    Tu es un prince Raphaël. Tu es le chevalier de la Lune, le paladin des étoiles, le cavalier de la Lumière, l'aimé des anges... Tu es le dragon du Ciel, et tu craches sur la Terre le feu blanc de la Poésie.<o:p></o:p>

    Tes traits sont neufs comme l'aurore. Ton front a la majesté des cimes et ton regard reflète l'infini azur. Ta face a la vérité des icônes. Elle trahit ta flamme. Ton âme, ton feu, ton or... Tu es l'aube glorieuse, avec une goutte de rosée dans tes prunelles, un éclat de soleil dans le coeur. Tu es un chevalier, un guerrier, l'amant des muses, des vestales et des statues de sel.<o:p></o:p>

    Ta quête n'a pas de fin, pas de bornes, pas d'objet, pas de sens : la Beauté, l'Amour, la Poésie sont ta folie. Ta folie.<o:p></o:p>

    Et l'éternité est ton asile.<o:p></o:p>

     


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  • 37 - La pollution des consciences ou le Graal vert

    Le combat de José Bové est horizontal : il défend des valeurs palpables. Tout en étant opposé comme lui à l'invasion de la culture Mac-Donald en France mais loin d'être un fanatique de la guerre aux humburgers, je vais quérir ma pitance de temps à autre chez les cuisiniers yankees. Après tout, quelle importance ? Nous ne sommes sur Terre que pour quelques décennies.<o:p></o:p>

    La Terre qui n'est pas éternelle... Si la plupart des fumeurs acceptent de prendre le risque de détruire leur corps, de contracter un cancer des poumons pour le plaisir de fumer, pourquoi n'accepterions-nous pas de prendre le risque d'abîmer la planète pour gagner un peu plus de confort, de sécurité, de bien-être ? Qu'y a-t-il d'illégitime à cela ? Rien n'est impérissable en ce monde. La planète se détruira sans nous un jour. Le soleil lui-même mourra car à l'échelle cosmique il n'est pas perpétuel lui non plus.<o:p></o:p>

    Etre contre la mondialisation, n'est-ce pas aussi irresponsable qu'être contre la révolution industrielle qui a certes profondément endommagé la planète depuis un siècle mais, quoi qu'on dise, nous a indéniablement fait progresser ?<o:p></o:p>

    Les économies d'énergie ? Pure aberration : les réserves de pétrole seront brûlées de toute façon. Que ce soit à petit feu ou à vive flamme, le pétrole brûlera au service de l'activité humaine. Quoi qu'il arrive l'Homme brûlera le pétrole et fatalement il y aura des rejets nocifs dans l'air, économie d'énergie ou pas.<o:p></o:p>

    Bien sûr, sur le plan psychologique ces rejets étalés plus longuement dans le temps PARAITRONT moins nocifs pour l'environnement car moins perceptibles à l'échelle humaine. Mais à l'échelle géologique, quelle différence ?<o:p></o:p>

    La mode de l'écologie est surtout une manne commerciale pour les industriels : sous prétexte de préservation de l'environnement ils vendent au peuple, et au prix fort, des gadgets à haute valeur morale (voitures "moins polluantes"), mais dont se contrefout la planète Terre.<o:p></o:p>

    Bové passera. La Terre passera. Les étoiles passeront. L'esprit demeurera.<o:p></o:p>

     


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  • 30 - Eloge de la lâcheté

    La lâcheté n'est pas l'arme des faibles, mais des forts, des survivants, des hommes libres. C'est une arme très efficace : les lâches sont les éternels épargnés des vicissitudes. Dénoncer par lettre anonyme son voisin, trahir ses amis, accuser un innocent, pour le lâche c'est l'assurance de sortir vainqueur d'un mauvais pas, d'être récompensé par de l'argent ou bien de gagner in-extremis sa chère liberté.<o:p></o:p>

    Les vrais courageux sont les lâches. Jaloux de leur liberté à un point extrême, ils sont âpres au gain. Fiers, discrets par nature, farouchement attachés à leurs valeurs personnelles, ils vont toujours jusqu'au bout de leurs idées. Jamais ils ne se trahissent. Pour rien au monde. C'est pourquoi ils préfèrent tant trahir les autres.

    La lâcheté est non seulement une arme efficace, mais encore facile, simple, et surtout sans danger pour qui en use avec art : seuls les autres sont victimes du lâche. La lâcheté permet de provoquer en duel un ennemi sans avoir à se mouiller : le lâche ne sort jamais de l'ombre. Il peut sans aucun péril insulter, provoquer, menacer, jamais il ne s'exposera au feu. Le lâche sait user de toutes les opportunités qui s'offrent à lui : lettres et coups de fil anonymes, coups bas, etc. Le lâche est judicieux, prudent et il offre les apparences de la plus parfaite honnêteté.

    C'est pourquoi les lâches réussissent en bien des domaines, et au prix de peu d'efforts. D'où l'indiscutable supériorité de la lâcheté sur le courage quand on veut se faire un nom dans l'anonymat.<o:p></o:p>

     


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