• Raphaël Zacharie de IZARRA


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  • Raphaël Zacharie de IZARRA


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  • 801 - Soutien aux patrons fortunés<o:p></o:p>

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    Dans ce texte je réponds sur un autre blog à un détracteur particulièrement hargneux, injurieux, sottement convaincu par les apparences grossières de ce monde et qui ne jure que par la victimisation du prolétariat. Sous prétexte que je critique les revendications ouvrières et encore bien d'autres choses, il me reproche de vouloir faire l'apologie de la loi du plus fort, du nazisme, de l'eugénisme... Tout en récusant ses "ânesques" accusations, je défends ouvertement la légitimité morale, l'utilité économique, la souveraineté du patron, même lorsque celui-ci pioche dans la caisse de l'entreprise pour augmenter sa fortune personnelle...<o:p></o:p>


    Cher détracteur,<o:p></o:p>


    Je privilégie avant tout la courtoisie. J'accepte les injures ai-je dit dans un autre commentaire. Je n'ai jamais ajouté que j'acceptais de répondre à ces détracteurs bêtement agressifs, stérilement haineux. Mais, noblesse d'esprit oblige, je vous réponds quand même.<o:p></o:p>


    J'ai toujours respecté mes interlocuteurs, toujours argumenté au lieu de hurler, toujours été chevaleresque avec mes détracteurs, ce qui n'est pas nécessairement le cas de ces adversaires qui croient parler quand ils ne font que braire...<o:p></o:p>


    Je demeure courtois contrairement aux chiens qui s'ingénient comiquement à me railler systématiquement. Je cherche aussi, je ne le nie pas, à ridiculiser les adversaires de votre espèce tirant aveuglément sur leur cible atavique.<o:p></o:p>


    Je suis là aussi pour dénoncer les vils comportements. Vous êtes un sinistre esprit, plus personne n'en doute à la lecture de vos abjections. A présent que j'ai contribué à faire tomber le masque, la haine stérile semble être votre dernier recours.<o:p></o:p>


    Je suis néanmoins très content que mes textes ne laissent pas indifférents ceux qui, précisément, se sentent visés. C'est le but : faire réagir sur les points les plus sensibles. C'est ce qu'on appelle la littérature.<o:p></o:p>


    Je suis le révélateur des vraies natures. J'exacerbe vos sentiments cachés, ce qui a l'avantage de faire ressortir votre véritable fond, de dévoiler vos noirceurs. Dans votre message il y a tout le concentré de la vilenie humaine : injustice sociale, bêtise gratuite, mépris de la différence, intolérance, incitation à la haine entre les classes...<o:p></o:p>


    Pas mal pour quelques textes de votre ennemi Izarra que vous prétendez très mauvais...

    Vous avez bien tort de ne pas vouloir, comme vous dites, "perdre votre temps" à me répondre ! Moi j'ai du "temps à perdre" à redresser les travers de mes semblables. Au moins je donne l'exemple du dévouement charitable, quand vous donnez celui de l'égoïsme. Moi j'ai du "temps à perdre" à me pencher sur les tares de mes contemporains, du "temps à perdre" à dénicher pour mieux les dénoncer les imposteurs, les menteurs, les profiteurs, les abrutis, les "bêleurs", les dictateurs de la pensée...

    PENSEE UNIQUE, sainte pensée unique, quand tu enchaînes les esprits, mènes la danse, entraînes le monde dans ton sillage rigoureusement, dramatiquement rectiligne... Mes textes ont au moins une vertu : faire sortir de leur tanière les tyrans de la pensée unique qui ne souffrent pas les discours sortant de l'ornière métiadico-politiquement correcte.<o:p></o:p>


    Les beaux esprits apprécient la verve izarrienne. La roture, en général, ne comprend pas le discours supérieur que j'adopte. J'ajoute que je n'ai pas peur des mots que j'emploie : je dis VIEUX au lieu de senior, NOIR, voire NEGRE au lieu de black, GROSSE pour ronde, etc. Je refuse l'hypocrisie consistant à édulcorer la réalité par l'emploi abusif de termes mensongers, aussi dure que soit cette réalité.<o:p></o:p>


    Recevoir en pleine face l'éclat de la vérité peut parfois être vécu comme une éprouvante expérience, une dure leçon de vie. Votre réaction est humaine. Personnellement je ne suis pas responsable du caractère tranchant de la vérité.<o:p></o:p>


    Je suis la cible atavique de ceux qui voient en moi l'ennemi héréditaire de LEUR condition socio-culturelle. J'incarne ce qu'ils haïssent le plus de génération en génération. Mes préférences personnelles, je ne le cache pas, vont vers les patrons, les gens fortunés, les érudits, les aristocrates, les mondains, les artistes et non vers les faibles, les perdants, les petits, vers ceux qui se posent en éternelles victimes du système, de la société, du travail, de leurs voisins, bref ceux qui geignent devant plus beau, plus digne, plus grand qu'eux.<o:p></o:p>


    En ce qui concerne votre question sur les "commentaires disparus de mon blog", je vous réponds que je n'en sais rien et je répète que je ne suis pas connecté en permanence. Il est donc fort possible que des détracteurs manquant de courage regrettent leurs commentaires et les effacent avant que j'aie le temps d'en prendre connaissance. Quel intérêt aurais-je à effacer des commentaires ? Bien au contraire, les commentaires ineptes, injurieux ou inconsistants postés sous mes textes sont mes meilleurs arguments de défense, par conséquent j'ai tout intérêt à les laisser en ligne.

    Vous m'accusez de faire l'apologie de la loi du plus fort, du nazisme, de l'eugénisme...

    Vos conclusions à mon sujet sont très graves. Surtout pour vous car cela signifie que vous êtes incapable d'interpréter correctement un discours à l'origine très sain. Vos ornières mentales assimilent à l'eugénisme, au nazisme une pensée qui a le tort d'être différente de la vôtre ! Ce qui est révélateur de la manipulation médiatique sur les esprits les plus faibles...<o:p></o:p>


    Je ne cautionne nullement la loi du plus fort, bien au contraire. C'est vous qui semblez assimiler la force, le bonheur, le bien-être, l'épanouissement personnel à la fortune, à la position sociale, au pouvoir. Personnellement je n'ai aucune ambition professionnelle. La conquête de biens matériels m'intéresse assez peu. Je ne manque de rien, mange à ma faim, ne cherche pas à avoir une voiture plus puissante, plus belle que celle de mon voisin. Pourquoi devrais-je revendiquer l’accès à des richesses matérielles, à des privilèges financiers qui ne me sont pas    dus ? Je ne souhaite pas particulièrement voyager en première classe à l'autre bout du monde. Je ne suis pas jaloux des milliardaires qui se promènent en jet privé. Je ne convoite pas le compte en banque de tel ou tel ministre, ni de qui que ce soit d'ailleurs.<o:p></o:p>


    A partir de là je ne suis pas choqué que des patrons "s'en mettent plein les poches" comme vous dites. Ils ne me volent pas, je ne manque de rien, pourquoi devrais-je leur réclamer des comptes ? Et d'ailleurs, même s'ils me volaient quelques euros... Et après ? Je demeurerai vivant, je mangerai toujours à ma faim. Je serai, quoi qu'il en soit, toujours considéré par plus pauvre que moi (et cette fois je parle de VRAIS pauvres des pays du tiers-monde), comme un nanti.<o:p></o:p>


    Nos SMICARDS pleurnichards devraient avoir honte ! Ils se plaignent de ne pouvoir payer leur horrible maison Phénix avec leurs "petits" salaire... Bien des crève-la-faim de pays d'Afrique ou d'Asie aimeraient avoir leur "problèmes". Nos SMICARDS prétendument sous-payés, exploités par leurs patrons, eux au moins ne meurent pas de faim. Ils ont un toit, une télévision, parfois avec des bouquets de chaînes, une voiture, l'eau courante... Bref, vus depuis le Mali, nos SMICARDS endettés sont des pachas, des coq-en-pâte repus, gavés de richesses, blasés de bien matériels au point de ne même pas voir que leur malheur ferait le bonheur de millions de VRAIS déshérités.

    Rien que le fait d'avoir l'eau courante potable chez soi, c'est un luxe suprême. Oui, un luxe inouï ! Evidemment, cela semble tellement banal, tellement dérisoire sous nos latitudes et à notre époque que beaucoup d'esprits parfaitement conditionnés par des habitudes d'accumulations de richesses inutiles, par des réflexes de gaspillage, par des goûts superflus, ne le voient même pas.<o:p></o:p>


    Il y a des "pauvres gens" dans notre pays, des petits ouvriers à la vue réduite, aux aspirations étriquées, aux idéaux minuscules qui crèvent de ne pas avoir la même voiture que leurs patrons, qui pleurent de ne pas pouvoir partir en vacances plus loin que les côtes bretonnes, qui estiment être victimes d'une terrible injustice parce que leurs revenus ne leurs permettent pas d'entrer dans les mêmes hôtels que leur sous-chef d'unité de production, bref il y a des "pauvres gens" dans notre pays qui veulent faire la révolution parce que leurs supérieurs hiérarchiques gagnent dix fois, cent fois plus que leur SMIC...<o:p></o:p>


    Nés dans un état républicain qui en plus de respecter leurs droits inaliénables d'êtres humains, leur offre l'eau courante potable, la vaccination, l'assurance médicale, la technologie, les infrastructures les plus modernes, nés dans un des états les plus riches, les plus justes, les plus démocratiques de la planète, ils se plaignent encore parce que le sort ne leur a pas donné de quoi satisfaire leurs exigences de jaloux, d'enfants gâtés, de capricieux ventrus...<o:p></o:p>


    Vous prétendez que je fais l'apologie de la loi du plus fort... Alors que c'est eux, les SMICARDS pleurnichards qui aimeraient prendre le pouvoir pour l'exercer avec iniquité et non égalité ! Eux défendent le règne de l'arbitraire consistant à donner à ceux qui ne le méritent pas des richesses qui ne leur appartiennent pas. Tel Ubu réclamant des privilèges indus, vous réclamez pour les ouvriers des parts qui ne leur reviennent pas.<o:p></o:p>


    Ils ont leur SMIC, c'est leur salaire, pourquoi devraient-ils gagner plus que ce qu'ils fournissent en travail sous prétexte que leurs patrons reçoivent cent fois, mille fois plus d'argent qu'eux ? Si un patron touche de l'argent indu, c'est SON problème, pas celui des ouvriers. De quoi se plaignent les ouvriers à partir du moment où ils touchent mensuellement ce qui leur est dû ?<o:p></o:p>


    Je n'appelle pas cela de l'esprit de justice, j'appelle cela tout simplement de la convoitise. C'est se mêler de ce qui ne les regarde pas. Si le patron vole dans les caisses de l'entreprise, c'est une affaire entre lui et la justice. A partir du moment où les ouvriers touchent leurs salaire, ils n'ont pas droit au chapitre. La malhonnêteté d'un patron ne saurait en aucun cas justifier des privilèges financiers à l'égard des ouvriers.

    Vous jetez la pierre aux actionnaires qui selon vos termes "s'engraissent sur le dos des ouvriers". Venons-en au processus de création d'emplois : le patron crée son entreprise, ce qui nécessairement fait naître des emplois, puis après des années de plein emploi, le patron pour des raisons économiques décide de licencier.

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    Envisageons autrement le problème : le patron ne crée aucune entreprise. Il décide de devenir ouvrier pour réduire le stress, par manque d'ambition ou pour toute autre raison qui le regarde. Bref, le patron opte pour la non création d'entreprise : tous vos problèmes sont résolus. Ou plutôt, il n'y a pas de problèmes. Il n'y a plus que des chômeurs permanents.<o:p></o:p>


    Vous hurlez sur les actionnaires qui "s'engraissent sur le dos des ouvriers", sur l'injustice des licenciements, sur la "fortune honteuse" des patrons, mais toute création d'entreprise implique à des moments donnés l'étape de la naissance - que ce soit dans la douleur ou la joie-, l'étape de la croissance prometteuse, l'étape du plein emploi -la plus glorieuse-, enfin celle du licenciement. Elle implique aussi les actionnaires, les gagnes-petits, les profiteurs, les courageux, les malhonnêtes, les travailleurs, les faiseurs de fortunes, etc. Tout le monde y trouve son compte, profiteurs comme travailleurs. Et la morale n'a rien à voir avec le bourdonnement de la ruche humaine.<o:p></o:p>


    Toute entreprise, à l'image des êtres vivants, des états, des empires, des planètes, a une naissance, une vie, une période de prospérité, de déclin, puis finit par mourir comme meurent les êtres humains, les animaux, les modes, les idéologies.
    Pour éviter tous ces désagréments inhérents à l'entreprise, vous préféreriez qu'il n'y ait pas d'entreprise du tout ?<o:p></o:p>


    Autant ne pas souhaiter venir au monde ! A ce compte, cessons de faire des enfants. Ainsi en ne les faisant pas naître, nous leur ferons éviter tous les problèmes liés à la vie : pas d'angoisse de la mort, pas de problème de chômage, pas de maux dentaires...

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    Personnellement je ne connais aucune entreprise humaine qui soit parfaite. Maintenant si vous préférez ne pas profiter de la créativité des patrons, de leur ambitions personnelles, de leur sens des responsabilités, libre à vous de ne pas les servir, ainsi vous ne contribuerez pas à "engraisser les actionnaires".<o:p></o:p>


    Mais après il ne faudra pas mettre sur le dos des patrons votre situation de chômeur permanent. <o:p></o:p>

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    802 - Comment je vis sans travailler<o:p></o:p>

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    Certains détracteurs me reprochent de "vivre aux crochets de la société" tel un parasite sous prétexte que je ne travaille pas et qu'en plus je me paie le luxe de critiquer ceux qui travaillent, s'imaginant que je touche une pension, des indemnités ou je ne sais quels versements sociaux. Je leur réponds ici.<o:p></o:p>


    Je ne touche aucune allocation que ce soit (du moins pas encore). Je ne suis même pas à la CMU (je l'ai été durant deux années). Mais même si j'en touchais, je n'en aurais pas honte car si je touche une allocation, c'est que j'y ai droit. Une allocation n'est pas un privilège mais un droit. Je me contente de fort peu de choses, n'ayant pas de goût particulier pour des biens matériels dépassant mes capacités financières (qui sont réduites), comme cela n'est absolument pas le cas de la plupart de ceux qui me critiquent parce que je ne travaille pas et qui se plaignent, eux qui travaillent, de ne pouvoir financer leurs achats inutiles avec leur SMIC...<o:p></o:p>


    Et même si je touchais une allocation sans y avoir droit, même si ceux qui me reprochent de "vivre sur leur dos" devaient payer cette allocation par leurs impôts, en quoi cela changerait-il leur existence ? Que je touche ou pas une allocation, ils ne paieraient de toute façon pas plus d'impôts pour autant puisque les impôts sont calculés par rapport au montant du salaire et non selon le nombre de "parasites" vivant dans ce pays. Et même si mes détracteurs devaient payer pour des "parasites" de mon espèce, même en ce cas, cela serait encore mesquin de leur part de râler.<o:p></o:p>


    Personnellement je ne serais pas du tout gêné de devoir payer pour des gens qui ne travaillent pas car cela est LEUR problème, pas le mien. Même si je dois contribuer à leur entretien sur le plan matériel, sur le plan moral je ne serais nullement gêné par LEUR mode de vie. D'ailleurs il m'arrive de donner des pièces à des ivrognes qui font la manche au sortir des magasins, qui traînent toute la journée en groupes de buveurs SDF avec leurs gros chiens au centre-ville du Mans... Tant que je paye leur oisiveté dans des proportions raisonnables, que cela ne met pas en péril mon budget, en quoi leur vie me dérangerait-elle ? Nous payons bien des impôts iniques, plus ou moins indirectement... Seulement c'est moins visible, moins spectaculaire, moins "scandaleux" de payer des impôts indirects et injustes à travers tiercés, LOTO, carburant, alcools, etc... Je ne juge pas les SDF alcooliques d'ailleurs. Je ne les méprise pas non plus, jamais. Ce sont des hommes blessés, vulnérables, et je ne connais pas les épreuves ou faiblesses de leur vie.<o:p></o:p>


    Que ceux qui me blâment de ne pas travailler cessent de fumer, ils feront beaucoup plus d'économie en une année de sobriété tabagique qu'ils ne payent d'impôts pour les "parasites" en 10 ans de cotisations sociales.... En plus ils ne nuiront plus à leur santé. D'ailleurs tous ces calculs faits au sujet des paiements de cotisations pour les "parasites" sont des calculs plus psychologiques qu'objectivement arithmétiques. Ce qui gêne vraiment mes détracteurs, ce n'est pas de perdre de l'argent en cotisant pour les "parasites", mais de voir certains ne rien faire pendant qu'eux travaillent, comme s'ils les enviaient...<o:p></o:p>


    Je sais que je vis en société, j'ai conscience de la grandeur de l'homme et de la noblesse de la vie sociale harmonieuse, j'ai une haute idée de la fraternité et mon but n'est pas de profiter de mes semblables (comme le font beaucoup de travailleurs honnêtes qui ne sont animés que par la carotte du salaire, sans nul souci de vertu sociale...) mais de vivre en intelligence avec mes frères humains, dans un esprit de concorde, de solidarité à la Saint-Exupéry, non dans un esprit de rapace. C'est dans cet esprit que je souhaite évoluer dans cette société. Même si dans les apparences je suis un parasite, que mes détracteurs soient convaincus que je fais partie de ces "hommes de bonne volonté" épris de réelle fraternité, d'entente, de progrès social et humain. C'est d'ailleurs pour cela que je suis si peu tendre envers tous les destructeurs de liens sociaux, envers les abêtisseurs de foules, les malfaisants qui ont la loi avec eux...<o:p></o:p>


    Quant au vrai parasite, celui qui crapuleusement profite de la société sans aucun esprit de fraternité, sans désir de contribution, sans gratitude, c'est SON problème. C'est son stade d'évolution sociale et humaine à lui, ça le regarde. Je n'ai pas à lui reprocher d'avoir peu de conscience, ni son poids économique sur la société d'ailleurs. Qu'il travaille ou pas, je ne payerais de toute façon pas plus d'impôts pour financer son oisiveté, si j'étais imposable.<o:p></o:p>


    L'on peut fort bien travailler, toucher un salaire, subvenir légalement à ses besoins et être un vrai parasite social, un réel malfaisant, la loi des hommes ne rejoignant pas toujours la morale.<o:p></o:p>


    J'insiste : si je touche une allocation, je n'ai pas à en rougir. Une république sérieuse et digne de ce nom ne donne pas des allocations à des profiteurs. Si un jour je touche des allocations et que je ne les mérite pas, alors que la société fasse son devoir et qu'elle me demande de lui restituer les sommes indûment allouées. C'est aussi son devoir que de vérifier ces choses. Quand une administration gouvernementale donne de l'argent à un citoyen, la moindre des choses pour l'Etat maître de ses deniers, c'est de vérifier le bien-fondé de cette générosité étatique.<o:p></o:p>


    Quoi qu'il en soit, j'ai conscience de vivre dans une société égalitaire, juste, loyale, humaine. Je n'aime pas la tricherie économique, sauf pour les déshérités qui n'ont que cela pour vivre (j'ai écrit un texte à ce sujet "VIVE LA TRICHERIE"). Tricher parmi les hommes dans ma situation, c'est se saborder soi-même car les hommes, c'est l'humanité, donc une part de soi. La tricherie n'est juste que lorsqu'elle est la seule réponse à l'injustice, ce qui n'est pas mon cas actuellement puisque, et cela répondra aux interrogations pragmatiques de mes détracteurs les plus réalistes, je vis tout simplement de la Providence.

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    803 - Un amour de chien<o:p></o:p>

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    Précision (pas si superflue que cela) pour les moins fins de mes lecteurs : le texte qui suit est évidemment ironique : j'ai en horreur la gent canine.<o:p></o:p>

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    J'ai raté ma vie d'homme.<o:p></o:p>

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    J'aurais tant aimé avoir un chien, un bon gros chien qui viendrait me lécher la face à l'heure des repas...<o:p></o:p>


    Il faut que je précise à mes lecteurs que je raffole des chiens. Surtout des gros. Des très gros même. Leur bonne odeur naturelle, leurs aboiements dans la sérénité du crépuscule, leurs moeurs distinguées à l'heure vespérale
    -ou matinale- quand ils abandonnent leurs déjections aux abords du foyer, égayant les chemins, la cour, le seuil de la porte de leurs traces fécondes, signe de leur bonne santé consciencieusement entretenue grâce aux pâtées achetées en quantité suffisantes par le maître aimant...<o:p></o:p>


    Ha ! La douceur de la compagnie canine que je ne connaîtrais jamais au coin de la cheminée ! Etre réveillé à l'aurore par les glapissement joyeux de la créature désirant aller se soulager sous la rosée... Douce responsabilité du maître si aimant qu'en toutes circonstances il cède la place à son compagnon à quatre pattes !<o:p></o:p>


    Ho ! Combien la proximité des chiens me manque ! Comme je les aime ces braves grosses bêtes qui vous lèchent le visage d'un ample coup de langue pour un oui, pour un non !<o:p></o:p>


    Le sort m'a refusé cette grâce. Je ne suis pas assez fortuné pour adopter un bon gros chien : ma demeure est étroite et mes revenus de vieux célibataire au chômage me permettent à peine de faire surface !<o:p></o:p>


    Alors je vais parfois rendre visite à mes voisins : ils ont un énorme toutou que je connais très bien à force de l'entendre aboyer de bonheur sous ma fenêtre depuis tant d'années... Comme j'envie ce couple et surtout comme j'aime leur enfant chéri, leur cher enfant à poils, à crocs, à langue pendante...<o:p></o:p>


    Quand je vois leur gros chien qui de joie me montre ses bonnes dents bien blanches, je me précipite vers lui, bras tendu, larmes au bord des paupières, et je l'étreins dans un tourbillon d'authentique amour dans lequel homme et bête ne font plus qu'un !<o:p></o:p>

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    Chaque fois que je le peux je viens embrasser le chien de mes voisins, et je serre, je serre ce corps massif tout soyeux, tout rempli qu'il est de tendresse canine...<o:p></o:p>


    Après de deux mois de ce manège, alors que j'avais pris une vingtaine de fois le chien dans mes bras, le temps de m'en faire un ami, un complice, le chien de mes voisins a succombé à un mal étrange.<o:p></o:p>


    On a trouvé dans son abdomen, bien cachées par la fourrure, de discrètes traces de piqûres.<o:p></o:p>

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    Une vingtaine. <o:p></o:p>

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    804 - Berthe et Lalloche<o:p></o:p>

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    - Lalloche, me fait pas de boniments, dis-moi quoi que t'as fait de mon chat. Il était malad' le Nesto'. Tu l'aurais-t-y pas bouffé par hasard ? T'en serais ben capab', espèce de raclure d'vieille sorcière va !<o:p></o:p>

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    - Ecoute-moi ben la Berthe. Autrefois on t'appelait "la belle Berthe". C'était bien avant la guerre. Maintenant que t'es vieille et radine comme un râteau à deux dents, on t'appelle la "douze-à-six-sous" dans le pays. Même le curé y se serait plaint que tu donnes deux fois rien à la quête, radine que t'es comme un rat d'égoûtière ! Ton chat, je n'en ai pas besoin pour la soupe. Chuis honnête moué. Mes légumes du jardin y suffisent pour me tenir debout plus longtemps que tu crois. Tu seras crevée que je serai encore là à cracher dans le treux-à-crève de ta foutue tombe, ma pauv' ! Va aller chercher ailleurs que chez moué ton Nesto' plein de puces.<o:p></o:p>

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    - Lalloche, tu ferais bien de pas trop l'ouvrir. A la communale je te mettais encore la taloche. Je suis de de 17, t'es de 19. J'avais une tête de plus que toué. Mais fière comme t'as toujours été, t'a toujours cru pouvoir faire la loi. Et tout ça pasque le père était garde-champêt' ! Tu croyes que ça donne de la loye dans le sang d'avoir un père gad'champêt' ?<o:p></o:p>

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    - La Berthe, le père y était à la guerre de 70 et y te dis mede ! Mede et encore  mede ! J'ai pas bouffé ton Nesto' poilu, va donc aller voir si il est pas dans la soupière du l'Eugène. C'te fumier-là il a déjà bouffé du chat en quarante. Y m'étonnerait pas que rien que pour te contrarier jusqu'à l'os, il aurait ingurgitaillé le Nesto'.<o:p></o:p>

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    - Lalloche, il était pas seul à bouffé du chat en quarante... Qu'est que t'as trafiqué avec l'ennemi pendant les restrictions ? Paraît que t'aurais fait ton beurre en vendant du chat aux Boches...<o:p></o:p>

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    - La Berthe, si tu la fermes pas je vais t'en donner moué de la soupe au moustachu sur pattes ! En quarante t'étais loin de faire pitié avec tes "betteraves" qu'on aurait dit de la patate au beurre... Y 'en a qui avaient l'air de bien se goberger avec l'ennemi pendant que les autres y crevaient sous les restrictions !<o:p></o:p>

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    - Lalloche, je vas te faire damner par le curé si t'arrête pas de dire des menteries que c'est point vrai ce que tu racontes ! Pis si c'est vrai, j'étais point la seule à manger des patates au beurre en quarante... Alors remue pas le fumier du passé et dis-moi putôt si t'aurais pas bouffé mon Nesto'.<o:p></o:p>

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    - La Berthe, l'Eugène il est pas dans le coup. Ton Nesto' y l'a passé à la casserole. Y m'avait regardé de travers. J'aime pas les regards de traviote. Tu m'avais volé un bocal de haricots blancs en 24. On est quittes.

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    805 - L'usine foraine<o:p></o:p>

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    Les fêtes foraines sont devenues des usines à abrutir. Finie la poésie des manèges d'antan ! Les hauts-parleurs débitant insanités musicales et martèlements de synthèse ont remplacé tambourins et cymbales des artistes.<o:p></o:p>


    Assourdissements assurés.<o:p></o:p>


    Les machines à divertir "made in Disneyland" peintes comme des enseignes de discothèques proposent leurs tourbillons hollywoodiens aux mangeurs de gaufres blasés. Partout de la fureur et des néons pour mieux éblouir avec du vent.<o:p></o:p>


    Les forains ont des têtes de mafieux affairés et les guichetières dans leur antre minable ont des allures de maquerelles fatiguées attendant le client, pions peu aimables qui distribuent à la chaîne tickets et mauvaise humeur. Tarifs élevés pour plaisirs insignifiants. Matraquage de cervelles et saccage de tympans garantis.<o:p></o:p>


    Pour ces forains reconvertis dans l'exploitation des machines à sensations fortes la fête est un filon, ni plus ni moins qu'une pompe à fric. Acteurs d'une arnaque planifiée à l'échelle industrielle, les travailleurs de ce nouveau "secteur d'économie en pleine expansion" sont plus racoleurs qu'artistes. Plumer le pigeon des grandes villes avec des engins clignotants pilotés par ordinateurs semble être la raison d'être de ces marchands de rêves frelatés. Le talent des saltimbanques a depuis longtemps fait place aux machines sophistiquées crachant décibels numériques et feux factices. La fête foraine s'est dévoyée, uniformisée, américanisée.<o:p></o:p>


    Chez ces exploitants-investisseurs aux airs crapuleux (forains sur le papier, briseurs de rêves sur le terrain) le vrai roi de la fête ça n'est pas le gamin qui s'émerveille (il est déjà trop abruti et ne s'émerveille plus, gavé qu'il est de produits dérivés en tous genres), mais le chiffre d'affaires.<o:p></o:p>

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    806 - Le rêve d'Eugène<o:p></o:p>

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    Le ciel est clair, l'air vernal, le paysage serein.<o:p></o:p>


    Eugène se repose, le front levé, les paupières closes. Il écoute le chant des oiseaux et la brise dans les arbres, respirant paisiblement sous sa moustache. L'air qui pénètre ses flancs semble le régénérer. Un nuage dans l'azur, le soleil qui chauffe doucement la campagne, cela suffit pour faire naître un sourire sur les lèvres du rêvasseur.

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    Il est au paradis, Eugène.<o:p></o:p>


    Il se repose, tout simplement. Cela faisait si longtemps... Enfin le calme, quelques vols d'oiseaux, le bruit du vent. Il en avait besoin Eugène. Avec ses mains calleuses, ses bottes crottées, son visage sale, il est comme un mineur de fond qui referait surface, passant en un instant du trou à rat au printemps.<o:p></o:p>


    Savourer encore cet instant de paix sous l'azur sans penser à rien, le front toujours levé... Le dormeur est tout à sa volupté.<o:p></o:p>


    Maintenant Eugène ouvre les yeux, le front dirigé vers l'infini. Le ciel éclate de beauté au-dessus de sa tête. Son regard parcourt lentement l'horizon bleu que parsèment quelques nuages.<o:p></o:p>


    La paix.<o:p></o:p>


    Instant exquis pour Eugène. La paix... Mollement son front se baisse, de vertical le regard se fait horizontal : l'image du ciel fait progressivement place à celle de la terre. La paix...<o:p></o:p>


    La paix ? La guerre !<o:p></o:p>


    Le bleu devient la boue, l'harmonie le chaos, l'éther la charogne.<o:p></o:p>


    Une grenade vient d'exploser à deux trous du rêveur. Puis une autre, suivie d'une série d'obus. La mitraille est revenue, assourdissante. Au vacarme du fer hurlant, au concert puissant des canons qui dégueulent le feu s'opposent l'horrible cliquetis des os qui se disloquent, l'affreuse discretion de la chair qui se déchire. Justement, les deux jambes de notre homme viennent d'être arrachées, projetées loin du corps. De ce qu'il reste du corps, du moins : un bras est parti lui aussi, avec la moitié du visage, moustaches comprises. Décidément les rêves finissent mal au printemps 1917 à Verdun...

    Eugène ne rêve plus. Ou plutôt si. Il commence un long, interminable rêve.<o:p></o:p>


    Mais il ne se réveillera jamais.<o:p></o:p>

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    807 - A ceux qui me reprochent de détourner le regard de la Yougoslavie<o:p></o:p>

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    Foutez-nous la paix avec votre Kosovo et votre Serbie !<o:p></o:p>


    Personne n'y comprend rien, cessez de vouloir mêler les esprits sains à ces imbroglios politico-ethniques parfaitement ubuesques !<o:p></o:p>


    Laissons les gens du Kosovo et de la Serbie patauger dans leur fange entre fous qu'ils sont, n'étendons pas leur conflit jusqu'à nous. Il y a tant de belles choses à faire sur Terre, pourquoi aller s'embarquer dans ces histoires de dingues ? La Yougoslavie est pour toute personne saine un immense asile psychiatrique rempli de fous furieux, le "Sainte-Anne" de l'Europe. Je me demande si les gens là-bas y comprennent eux-mêmes quelque chose à leurs histoires incroyablement compliquées... On dirait une vaste farce ourdie par de sinistres clowns, un numéro de cirque funeste donné à une nation entière, mené par des "trompettistes de la mort".<o:p></o:p>


    Si je devais tenter de résoudre tous les problèmes du monde, cela ajouterait un énième problème au monde... Et ma vie n'y suffirait pas. Pourquoi irais-je patauger dans la fange des autres au risque d'amplifier un processus nuisible, de rendre encore plus complexe un inextricable imbroglio martial ? Pourquoi vouloir me faire entrer dans la ronde des fous ? Laissons les fous s'agiter entre eux. Entrer dans l'arène des dingues ne ferait qu'ajouter au vacarme, à l'absurdité de la situation. Quand les fous en auront assez de s'étriper, quand ils constateront que les autres pays n'entrent pas dans leur ronde infernale, ils finiront par se lasser, et pourquoi pas, par entendre raison.<o:p></o:p>


    Manipulation classique de la part des stratèges sans scrupules : mondialiser leurs conflits locaux .<o:p></o:p>


    Quand vous croyez prendre parti librement pour l'un ou pour l'autre camp, vous n'êtes en fait que le jouet d'habiles belligérants. Leur intérêt est d'exporter leur cause afin qu'un maximum de témoins s'y rallient.<o:p></o:p>


    Persuadées d'agir pour la justice, d'être dans le bon camp, de défendre la bonne cause, les belles âmes volant au secours des uns ou des autres se trouvent n'être -à leur insu- que des pantins au service du conflit et de leurs protagonistes...<o:p></o:p>


    Ne surtout pas entrer dans leur jeu !<o:p></o:p>


    Bref, que chacun s'occupe de son jardin et tout ira mieux.<o:p></o:p>


    Si vous vous mêliez moins des problèmes des autres, vous les idéalistes du dimanche, peut-être que leurs problèmes seraient moins difficiles à régler... Entrer dans le conflit des autres ne fait que l'amplifier, le complexifier, l'étendre.<o:p></o:p>


    Bref, cela ne fait qu'ajouter de l'absurde à l'absurde. Il n'y a que les fous pour vouloir se joindre aux fous.<o:p></o:p>


    C'est d'ailleurs exactement comme cela qu'est née la Première Guerre Mondiale. La plupart des soldats ne savaient même pas pourquoi ils se battaient. Et les chefs d'états ? Je pense qu'eux-mêmes, tout comme les soldats, ne savaient pas trop pourquoi leurs nations s'entretuaient.<o:p></o:p>


    Moi je ne comprends rien, strictement rien au problème de la Yougoslavie et vous voudriez que j'y mette mon grain de sel ? <o:p></o:p>

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    808 - D'un lobe à l'autre<o:p></o:p>

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    Pour en finir avec les vieilles chimères, prenons l'exemple météorologique : nuages et vent. A partir du souffle atmosphérique les éléments génèrent les forces par lesquelles entre en action l'onde indispensable à l'humidification des sols féconds. Ainsi les mots entrent dans l'élaboration du langage, générant les phrases, la pensée, la réflexion féconde, puis le vent. Le locuteur sous la pluie ne ressemble en rien à l'escargot qui bave puisque le mollusque terrestre ne possède qu'un seul pied pour argument majeur, tandis que le bipède, comme son nom l'indique, en possède deux.<o:p></o:p>


    J'en viens à présent au délicat problème des oeufs. Tout ce qui éclot n'est pas nécessairement essentiel. La mouche qui vole et qui pond, qu'a-t-elle de commun avec le passeur d'un pont ? En fait passager, passeur, passant, messager ? Le verbe conditionne la pensée et bravant toute bave escargotique, l'humidité céleste qui arrose le pied du passant pressé ou amolli n'est pas l'onde qui abreuve le sillon emprunté par la coquille vive. L'oeuf est sur un pied, il avance. Sans être limace, il pond, bave, et sorti de sa coquille il arbore alors deux antennes rétractiles. Peu pressé mais plein d'oeufs, il passe.<o:p></o:p>


    Afin d'aborder avec aisance l'élément solide, penchons-nous sur l'aspect sphérique du sujet de cette étude. Que voit-on ? Un escalier. Ascendant diront certains, descendant affirmeront d'autres. En fait tous les colimaçons mènent à Rome, et l'humble larve comme le fier hippocampe progressent en direction opposée à leur point de départ, et ce quelle que soit la direction prise par l'un ou par l'autre. Dans la Capitale italienne ce qui est vital aliène n'importe quelle limace atmosphérique. On y revient. L'atmosphère, l'onde céleste, le vent... La réalité météorologique nous aliène à ses lois car celles-ci demeurent au-dessus de nos têtes. De Rome au ruisseau, la dive coquille glisse de son unique pied et se perd dans l'anonymat d'une flaque insignifiante. Sauf que des pores limaciers partent en fumée et que les portes closes ne sont fermées que le dimanche.<o:p></o:p>


    A méditer sans retenue avec une feuille de salade mouillée sur le talon pour les vers et de plats haricots de terre sur la tête pour les pommes.
    <o:p></o:p>

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    809 - Le procès fait contre Eric Zemmour à propos de son roman inspiré de faits réels<o:p></o:p>

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    Dans le débat public, qu'il soit d'inspiration médiatique ou romanesque, je suis contre le "floutage" des vérités, des visages, des marques, des coordonnées en général. Certes il faut protéger le faible, respecter les légitimes pudeurs de chacun. Il ne s'agit pas non plus de jeter en pâture de potentielles victimes au nom de la vérité.<o:p></o:p>


    Mais dés lors que les gens sont adultes, responsables, vaccinés, ils doivent assumer totalement les inconvénients de la vie en société. S'ils adhèrent sans difficulté aux avantages et bienfaits de la vie sociale, il doivent également consentir aux rigueurs et contrariétés inhérentes à toute société cohérente. Cela s'appelle ni plus ni moins l'intelligence sociale et c'est la moindre des choses que de se plier à ses élémentaires exigences.<o:p></o:p>


    Si les gens aspirent au silence médiatique, à l'anonymat voire à l'oubli, bref s'ils veulent vivre "en paix" selon leurs critères strictement individualistes, personne ne les empêche de se faire ermites.<o:p></o:p>


    Le fait d'être cité dans un roman pour telle ou telle raison fait partie des risques de la vie. Ce refus maladif de la part des citoyens
    (de plus en plus déresponsabilisés) de prendre le risque de se faire renverser par les bolides du "hasard et des merveilles" sur le chemin de l'existence est significatif de la frilosité, du désir d'introversion des membres de cette société encadrée par des lois toujours plus infantilisantes.<o:p></o:p>


    Rappelons que vivre, c'est fatalement une aventure. A moins de souhaiter ne jamais sortir de sa coquille originelle, vivre c'est affronter le réel. Avec tout ce que cela suppose de bienfaits et d'amertume. D'ailleurs les épines de la vie, c'est ce qui constitue aussi sa richesse.<o:p></o:p>


    Pour en revenir au désir d'anonymat de certaines personnes citées publiquement, quelle valeur peut avoir un témoignage s'il est quasi anonyme ? Je ne vois pas en quoi la sécurité ou la renommée de tel ou tel acteur de la vie médiatique, politique, de la vie sociale en général peut être mise en jeu dans le cadre de l'expression publique.

    Que ceux qui n'ont rien à cacher, rien à craindre, au lieu d'opposer d'inutiles barrières à l'établissement de la vérité
    (ou dans le cas qui nous préoccupe à l'élaboration du roman) acceptent d'être inclus, nommés, cités dans les débats, romans, articles... Leur cause en deviendra beaucoup moins suspecte et cela coupera court au vacarme médiatique qu'il entretiennent perversement par leurs simples protestations...<o:p></o:p>


    Cette société de
    "floutage" systématique manque de virilité.<o:p></o:p>


    Très révélateur de son malaise : l'emploi de mots qui dénaturent le réel. Sous couvert de respect d'autrui, le verbe s'édulcore. Ainsi sont sortis les termes qui arrondissent les angles... Est-ce respecter un être humain que de le qualifier de BLACK, de SENIOR ou de BEUR ? Non, c'est le rabaisser à hauteur du
    "linguistiquement lisse", c'est le formater selon les critères lénifiants de cette mode niaiseuse consistant à aseptiser les êtres en dépit de leurs odorantes, visuelles ou culturelles différences.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Nous sommes dans une société hyper frileuse pleine de mollassons, de pantouflards où les hommes torchent des gamins et chialent devant leur poste de télévision pour un oui, pour un non !


    Dans cette société d'assistanat mental la vérité fait peur, les idées font peur, les mots font peur. On édulcore la réalité, la pensée, le verbe.<o:p></o:p>


    Une affreuse vieillarde devient une gentille MAMIE. Un vieux sénile baveux est transformé en sémillant SENIOR.
    <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Un homme n'est pas un produit calibré, empaqueté, uniformisé, c'est un univers individuel avec ses contradictions, ses outrances, ses bassesses et ses hauteurs. Et son odeur.<o:p></o:p>


    En qualifiant un NOIR de BLACK, une FEMME OBESE de RONDE, un VIEUX de SENIOR, une VIEILLARDE de MAMIE, on fait perdre toute sa saveur à l'individu ainsi désigné, on lui ôte sa singularité, on l'uniformise, on le standardise, bref on le fait entrer bien proprement dans nos petits moules étriqués si
    "politiquement corrects".

    Le procès fait à Eric Zemmour procède de cet état d'esprit de notre société immature sous assistance législative où non seulement la vigueur du propos mais encore la
    VERITE des faits ont été remplacés par la mollesse du discours, le mensonge social.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    810 - Le glaive de l'esthète<o:p></o:p>

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    L'esthète aimait les femmes.<o:p></o:p>


    Il chérissait leurs pieds, suivait leurs pas, s'attachait à leurs chats, s'affichait avec leurs appas, pressait leurs châles, surveillait leurs passages, provoquait leurs larmes aussi : notre héros était un amant féroce.<o:p></o:p>


    Il y avait deux Z dans son nom en quatre parties. Il prenait ces Z pour des ailes. Ou plutôt il prenait les L pour des zèbres. Enfin, dans ses ivresses esthétiques il confondait les choses avec les idées, les étoiles avec les fioles, la Lune du soir avec la une du journal. Précisons que ce petit "Machia-nova" de par sa naissance avait hérité d'un trésor sans prix : une particule.<o:p></o:p>


    Et, chose notable, le sybarite tenait à exercer souverainement les droits conférés par le port de sa particule auprès non seulement de ses femelles conquêtes mais également des gens de peu, ses éternels ennemis.<o:p></o:p>


    Ainsi il exigeait que ce qu'il appelait "la gent impie", c'est-à-dire le peuple des sans-particules, lui rende d'inconditionnels hommages en vertu de sa glorieuse condition de "particulé". Évidemment, étant donné que rares étaient les "impies" acquiesçant à ses vues, il était fort peu souvent honoré par ce côté de sa personne.<o:p></o:p>


    Seules les femmes de coeur et d'esprit acceptaient de céder à son caprice d'artiste. D'elles, le raffiné despote revendiquait la jouissance de droits de plus en plus totaux.<o:p></o:p>


    Toutes cédaient. Aucune ne se plaignait. Il faut préciser que pour faire taire toute contestation notre dandy avait un magnifique secret.<o:p></o:p>


    Cet argument de taille propre à faire oublier les rigueurs de son caractère fantasque consistait en sa belle, grosse, puissante et très habile...<o:p></o:p>


    ...Plume.
    <o:p></o:p>

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    811 - Société d'eunuques<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le floutage est partout.<o:p></o:p>


    De plus en plus systématique, il est en passe de devenir la norme.<o:p></o:p>


    Norme des ovins qui adhèrent sans broncher à la décérébration progressive, insidieuse des masses.<o:p></o:p>


    Visages, numéros d'immatriculations des véhicules, enseignes d'artisans, noms de marques, numéros de téléphones, le floutage se répand sur les supports les plus variés : depuis GOOGLE EARTH jusque dans les médias traditionnels en passant par la télévision, cette dernière ayant, semble-t-il, imposé le concept.<o:p></o:p>


    Cette pratique insupportable, forme grossière de censure qui ne dit pas son nom, est révélatrice de l'état d'abrutissement de notre société dévirilisée, infantilisée, faussement respectueuse des individus, de la loi, et surtout extrêmement frileuse devant les prêtres de l'économie et leurs logos sacralisés comme des icônes de saints ou des drapeaux solennels de nations.<o:p></o:p>


    Si bien que citer, montrer, dénoncer une marque est devenu un crime.<o:p></o:p>


    Cette censure qui risiblement se pare de grandes valeurs morales est en fait une condamnation du citoyen à devenir bête, docile, plus serviteur de causes viles que protecteur de réels intérêts humains. Le vrai but de la manoeuvre (initiée et orchestrée, me semble-t-il, par les maîtres des grandes marques commerciales et les médias complices) est de changer les mentalités face à l'importance croissante que prend l'économie dans la vie sociale.<o:p></o:p>


    Les rapports entre la publicité et les marques, les individus et leur image publique se codifient à l'extrême. Aujourd'hui il n'est plus possible de fumer ou boire de l'alcool dans un débat à la télévision, il est interdit de dire NÈGRE, VIEUX, INFIRME à travers cette même télévision (la télévision qui, rappelons-le, sans être un organe légal d'information ou de débat public s'est imposée comme LE vecteur "sérieux" de toutes les causes officielles) sans être accusé de racisme, de mépris ou d'irrespect. Nommer publiquement monsieur Dupont, Madame Duchemin dans une affaire mettant en jeu des intérêts aussi insignifiants que le respect de leur petite vie privée de français moyens fait courir le risque à l'imprudent d'être poursuivi en justice par ces "minables offensés" que je viens d'évoquer.<o:p></o:p>


    La protection de l'image du moindre quidam fait l'objet des plus chères attentions de la part des législateurs sacrifiant à l'air du temps. Et à ses inepties.<o:p></o:p>


    En bref, le floutage est un voile inique placé devant la vérité dans le dessein imbécile de mettre les gens à égalité devant la sottise ambiante.<o:p></o:p>


    En quoi montrer le visage de monsieur Dupont ou le numéro de sa voiture sur GOOGLE EARTH constitue une atteinte à sa dignité d'anonyme, à sa vie privée de plombier dont nul n'a que faire ?<o:p></o:p>


    Faut-il être profondément atteint par la stupidité générale pour se donner la peine de flouter chaque visage, chaque plaque minéralogique apparaissant sur les routes de GOOGLE EARTH ! Suivre le mouvement c'est se faire complice de la tendance et donc la renforcer.<o:p></o:p>


    Face à la montée de la crétinisation civile, je prône la "désobéissance izarrienne" : ne pas singer les eunuques, promouvoir la hauteur de vue et surtout dénoncer le floutage comme un pas décisif dans le processus d'enchaînement des esprits à des causes qui n'en sont pas.

     


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